Le Growth Hacking est devenu l’une des stratégies entrepreneuriales les plus efficaces au sein des entreprises. De plus en plus de start-ups voient leur chiffre d’affaires doubler, voire tripler, grâce à cette technique.
Mais qu’est vraiment le Growth Hacking ? Comment utiliser l’analyse AARRR pour savoir quelle est l’action prioritaire à mettre en place dans votre entreprise ?
Le Growth Hacking c’est quoi ?
Définition
Littéralement, le Growth Hacking signifie « la croissance par détournement d’un système ». Dans la réalité, l’idée de base du Growth Hacking n’a rien d’illégal ou de peu recommandable. Concrètement, le Growth Hacking regroupe un ensemble de techniques visant à accélérer la croissance d’un produit ou d’un service. Cette stratégie fait appel à une méthodologie, ou à un état d’esprit qui sort quelque peu des sentiers battus.
Les experts du Growth Hacking ou Growth Hackers préfèrent même mettre en avant cet état d’esprit, qui veut que tous les moyens soient bons pour atteindre l’objectif initial, celui de la croissance.
Cela englobe aussi bien les opérations et les techniques légales et vertueuses que les moyens non conventionnels, qui flirtent avec la légalité et la décence. La présence du mot Hacking, habituellement associé aux pirates informatiques (HACKERS), est donc largement compréhensible.
Le Growth Hacking prône les méthodes de croissance rapide et à faible coût permettant à l’entreprise de parvenir à ses fins dans les plus brefs délais. Cette stratégie ou cet état d’esprit fut longtemps associé aux startups de l’économie numérique.
Quel est la mission d’un Growth Hacker ?
Les adeptes du Growth Hacking s’appuient sur une connaissance poussée des techniques de codage et des nouvelles technologies pour parvenir à leurs fins. Ils combinent également ces savoirs avec des notions de marketing traditionnel.
La liste des compétences exigées du Growth Hacker est donc très longue, entre le social marketing, l’Emailing, l’A/B Testing, la maîtrise des statistiques, l’analyse de données, une bonne connaissance de la culture web, le SEO et même la psychologie sociale.
Son but premier est de recruter un maximum d’utilisateurs et fournir ainsi de la croissance à son entreprise. Cette dernière peut ensuite commencer à monétiser ses services lorsque la campagne de Growth Hacking a rapporté suffisamment d’utilisateurs, donc de prospects potentiels.
Le rôle du Growth Hacker consiste d’ouvrir la voie à la monétisation des services et des produits d’une entreprise, peu importe sa taille. Cette stratégie touche principalement les entreprises du secteur technologique, même si des start-ups d’autres domaines d’activités peuvent aussi s’en inspirer.
Le Growth Hacking : mythes et réalités
Le Growth Hacking est un concept relativement « récent ». Sean Ellis, ancien cadre de Dropbox en a fait mention pour la première fois en 2010. Il fut le premier à utiliser le terme de Growth Hacker. Pour la petite histoire, lorsqu’il voulait quitter la startup en pleine croissance et devait trouver un remplaçant.
Seulement, il ne savait pas vraiment comment décrire son travail au sein de l’entreprise, qui consistait à accroître par tous les moyens envisageables le nombre d’utilisateurs de Dropbox. Il choisit finalement le nom de Growth Hacking, dont le travail consiste à acquérir un grand nombre d’utilisateurs par des moyens empruntés aux marketeurs, mais aussi aux commerciaux et aux développeurs.
La méconnaissance de ce concept fait apparaître un flot d’informations erronées et de mythes qui plombent quelque peu la perception du Growth Hacking et du Growth Hacker.
Plusieurs personnes racontent, par exemple, les pratiques de Growth Hacking de Uber et de Facebook pour atteindre rapidement une capitalisation boursière de 50 milliards de dollars.
D’autres racontent que ce concept est un buzzword de plus dont la signification se rapproche de techniques déjà connues des professionnels et du grand public.
Comment distinguer le vrai du faux dans ce brouhaha de pseudo-expert ? Il est essentiel de faire la part des choses et d’identifier clairement les mythes et les réalités autour du Growth Hacking.
Le Growth Hacking et le Marketing en ligne seraient la même stratégie
FAUX. Le Growth Hacking et le marketing en ligne constituent deux disciplines bien distinctes.
Certes, ces deux stratégies partagent quelques points communs, notamment en matière d’objectifs et de moyens de mise en œuvre. Le Growth Hacking aborde néanmoins la course vers la croissance et se concentre principalement sur les produits créés par l’entreprise et les techniques de les monétiser.
Aussi, le marketing en ligne se focalise sur les canaux par lesquels ces produits doivent être promus grâce à des opérations de communication ciblées.
L’exemple le plus parlant est celui d’Amazon. Le géant du e-commerce s’appuie beaucoup plus sur la rapidité de ses services pour faire du chiffre d’affaires. Un délai d’attente supplémentaire d’une seconde sur le site pourrait lui faire perdre plus de 1,6 milliards de dollars de ventes chaque année.
Amazon investit ainsi régulièrement sur des serveurs toujours plus puissants pour pouvoir vendre des produits en temps et en heure à ses clients. Le seul « hick» est qu’à force d’accroître son parc de serveurs, il se trouve en surcapacité.
Par un habile jeu de Growth Hacking, la firme américaine décide de vendre les espaces de stockages supplémentaires de ses serveurs via Amazon Web Services. Et ses ventes continuent d’exploser, tout comme ses capacités de calcul et de stockage.
Si Amazon s’était contenté d’une campagne de marketing dans ce cas précis, il aurait seulement communiqué sur la rapidité de son site et de ses serveurs pour convaincre les acheteurs d’adopter sa plateforme.
Le Growth Hacking est une solution miracle
FAUX. Le Growth Hacking ne constitue en aucun cas la solution à tous les problèmes de croissance des entreprises, surtout des startups technologiques.
L’acquisition d’utilisateurs ne se fait pas par magie. Le Growth Hacking aide certes, une entreprise à rendre ses produits et services plus intéressants, donc beaucoup plus bankable. De là à considérer le Growth Hacking comme une technique garantie pour booster les ventes, il y a plusieurs étapes à franchir.
La clé se trouve en réalité dans la capacité de l’entreprise à identifier le mécanisme à l’origine de la désirabilité de son produit ou de son service chez l’utilisateur final.
Le Growth Hacking fonctionne toujours, même avec des produits minables
FAUX. Le Growth Hacking ne fait pas tout, il ne corrige pas les défauts de conception du service ou du produit de l’entreprise.
Cette dernière ne peut pas espérer acquérir plusieurs utilisateurs avec un produit de moindre qualité par rapport à ce que propose la concurrence. L’entreprise doit ainsi associer le Growth Hacking avec toute une série de Béta Testing, de travaux de R&D et d’autres opérations visant à concevoir une offre finale vraiment intéressante aux yeux des clients finaux.
Le Growth Hacking est un raccourci vers le succès
FAUX. Les startupers et les créateurs d’entreprises qui pensent que le Growth Hacking résoudra tout leur problème de croissance ont tout faux.
Growth Hacking ou pas, le plus important est de rester concentré sur les besoins réels des clients. L’objectif étant de concevoir une offre à même de résoudre leur problème.
Et l’idéal serait d’avoir l’unique ou la meilleure solution, pour faire de sa marque une référence absolue dans son domaine d’activité. Ce n’est qu’ainsi qu’une entreprise peut obtenir du trafic, des prospects et des recommandations, et au final, plus de clients et plus de ventes.
L’optimisation du cycle des ventes : le célèbre tunnel AARRR
Parler du Growth Hacking sans évoquer le tunnel AARRR est inconcevable. Ce schéma constitue en réalité le cycle de développement et de vente des startups et de toutes les entreprises qui adoptent des techniques de Growth Hacking.
Ce schéma a été élaboré et décrit par Dave McClure, un entrepreneur et ange investisseur spécialisé dans les entreprises technologiques. La matrice AARRR est un acronyme, dont la signification est Acquisition – Activation – Rétention – Recommandation – Revenu. Cette matrice ressemble en quelque sorte au tunnel de vente propre au Growth Hacker.
L’acquisition
Acquérir les visiteurs constitue la première étape du tunnel de conversion en Growth Hacking. L’on part du principe que vous ne puissiez générer du trafic et obtenir des conversions sur votre plateforme si cette dernière est invisible ou très peu fréquentée.
L’idée consiste donc à formuler une proposition de valeur pertinente afin de convaincre l’internaute et les autres utilisateurs de la réelle utilité de votre produit ou service.
L’acquisition de trafic mobilise plusieurs techniques ayant trait au référencement naturel, le SEA, le SEO et le community management. Le Growth Hacker communique dans un premier temps sur les atouts et les bénéfices apportés par votre offre, le but étant de capter l’attention d’un maximum d’internautes.
Par exemple, Airbnb a mis en avant la convivialité et le prix réduit des locations temporaires chez l’habitant pour attirer des utilisateurs à ses débuts.
Ces deux qualités sont soulignées sur la page d’accueil du site, relevant ainsi un autre aspect primordial de la stratégie d’acquisition : la proposition de valeur doit être présentée dès le premier contact avec l’internaute ou l’utilisateur potentiel.
L’activation
Elle intervient lorsque vous avez récupéré suffisamment de visiteurs prêts à devenir des prospects, voire des clients réguliers. Attention toutefois à ne pas brûler les étapes.
L’idéal serait de commencer par transformer l’internaute en prospect, à travers des artifices simples comme des flux RSS, une newsletter ou une inscription à un formulaire.
Vous pouvez offrir un livre blanc ou un accès à certains services gratuits aux visiteurs en contrepartie d’une adresse E-mail, par exemple. L’idée est de satisfaire l’internaute lors de ses premières visites et lui faire vivre une bonne expérience vis-à-vis de votre produit ou service.
La rétention
Maintenant que vous avez passé l’étape de l’activation, votre entreprise doit penser à retenir les utilisateurs qui ont le profil d’un prospect ou d’un client potentiel.
La tâche du Growth Hacker consiste dès lors à faire revenir les utilisateurs en question grâce à de nouvelles mises à jour, des programmes de fidélité, de nouveaux produits/services ou des bons de réduction.
La rétention nécessite parfois l’organisation d’une campagne d’Emailing ou de promotions destinées aux seuls utilisateurs inscrits sur votre site ou ayant déjà testé votre service.
La rétention représente une étape primordiale : de sa réussite ou son échec dépend souvent l’avenir d’une startup nouvellement créée. À quoi bon continuer si votre entreprise peine à recruter des utilisateurs réguliers !
La recommandation
Qui a dit que le bouche-à-oreille appartient au passé ? Cette pratique souvent associée au marketing d’influence a toute son importance en Growth Hacking lors de l’étape dite recommandation.
Votre mission à ce niveau consiste à transformer les utilisateurs actifs de votre site en ambassadeurs de votre marque. Si vous avez correctement mené les opérations des trois étapes précédentes, cela ne devrait être qu’une formalité.
Néanmoins, vous devez continuer d’investir dans des offres et des opérations pouvant contribuer à la viralité de votre produit ou service. Organisez des jeux-concours, mettez en place des codes promos ou des mécanismes de parrainage.
De tels gestes, en apparence insignifiants, pousseront vos utilisateurs à recommander votre service aux personnes de leur entourage. Le plus important à ce niveau est de faire parler de votre offre, ou faire le buzz auprès de votre communauté.
Revenu
La phase de conversion proprement dite, là où l’entreprise monétise, intervient à la toute fin de la matrice du Growth Hacking. Et ça n’a rien d’un hasard.
C’est au cours de cette étape finale que les prospects et les utilisateurs réguliers deviennent des clients fidèles.
La monétisation revêt différentes formes selon la nature du service ou produit que vous proposez. Cela peut être lié à la publicité ou à l’achat de forfait, ou prendre la forme d’un abonnement à une offre premium.
Vous seul décidez de la manière dont vous comptez engranger des revenus à partir de votre communauté.
5 techniques de Growth Hacking à mettre en place tout de suite
Le Growth Hacking englobe un nombre incalculable de techniques, qui reposent essentiellement sur la capacité des entreprises à innover, à trouver tous les moyens possibles pour faire progresser leurs activités.
Voici 5 techniques qui ont fait leur preuve par le passé et qui continuent d’être très pertinentes aujourd’hui :
Tournez à votre avantage les techniques de vos concurrents
Un environnement des affaires sans concurrence serait ennuyeux et utopique. L’un des piliers du Growth Hacking renvoie à l’art d’observer ce qui se passe aux alentours et d’en tirer le meilleur pour créer un produit ou un service plus intéressant.
Aussi, si vous vous lancez dans le Growth Marketing, ne pensez surtout pas en mal des autres startups présentes dans votre niche. Considérez plutôt le fait que, si elles se lancent dans le même filon que vous, c’est que vous êtes sur la bonne voie.
Mieux encore, si une entreprise perce dans votre niche, voyez-la comme l’exemple à suivre, la référence dans votre domaine d’activité. Inspirez-vous de ses méthodes, de ses produits sans pour autant les plagier ou proposer de pâles imitations. Faites quelques recherches sur ce qui marche ou qui ne marche pas chez la concurrence et tirez-en des leçons.
Utilisez les bons outils pour scanner leurs réseaux de backlinks, leurs sources de trafic et leurs séquences d’E-mail. Procédez ensuite aux ajustements nécessaires pour obtenir une stratégie qui fonctionne vraiment avec le profil de votre entreprise.
Obtenir l’appui des influenceurs
Avoir une bonne visibilité est cruciale pour faire de l’acquisition, de la rétention et de la recommandation. Et pour ce faire, vous avez grandement besoin du soutien d’un ou de plusieurs influenceurs. Choisissez des personnalités ou des experts qui ont « l’oreille’ et le respect de votre marché cible.
Contactez de préférence une personne neutre pour amplifier l’impact de votre marketing d’influence. Vos opérations de marketing digital feront plus parler d’elles si elles sont évoquées par ces influenceurs. Et le résultat sera meilleur s’ils parlent en bien de votre produit ou service auprès de leur propre communauté.
Utiliser votre produit pour faire passer le message
Une entreprise qui met en place le Growth Hacking voit son propre produit comme un potentiel outil de communication. Si vous vendez, par exemple, un appareil que les clients utilisent au quotidien, glissez des messages ou des incitations pour rendre votre marque et votre produit encore plus populaire.
Prenez l’exemple d’Apple. La firme de Cupertino a investi dans des scripts qui permettaient à ses serveurs et à ceux d’autres sites de reconnaître les photos ou publications envoyées à partir d’un iPhone.
Ainsi, lorsqu’une personne publie des photos sur Instagram ou Facebook, une petite mention « Prise avec un iPhone » apparaît en légende.
Et cette inscription est visible par tous les utilisateurs de Facebook ou Instagram ayant vu le post. C’est un cas concret de Growth Hacking où le produit est utilisé pour faire passer un message ou faire la promotion d’une marque.
Créer un produit « génial »
Cette technique n’est pas propre au Growth Hacking, mais contribue indubitablement à la croissance de votre entreprise.
Avec ou sans l’intervention d’un Growth Hacker, votre startup doit pouvoir séduire son marché cible avec une offre de produit ou service de qualité.
Proposez uniquement des marchandises testées au préalable aux clients. Tous les efforts menés pour acquérir des utilisateurs et convertir des prospects seront vains si vous n’êtes même pas capable de vendre l’utilité de votre produit à vos clients.
Instaurer des programmes de parrainage
La transformation des prospects en clients s’apparente à un défi insurmontable pour des startups. Cette démarche engage naturellement des fonds conséquents et rares sont les enseignes capables de financer la conversion à long terme.
Les programmes de parrainage apparaissent ainsi comme une alternative moins coûteuse et facile à mettre en œuvre en matière de conversion de leads. Le principe est simple : il suffit d’inciter vos utilisateurs réguliers à recommander votre marque dans leur entourage, en contrepartie d’un petit bonus ou une récompense intéressante.
Cas concrets de Growth Hacking réussi
Les exemples d’entreprises ayant procédé à du Growth Hacking sont légions. Quelques cas sortent néanmoins du lot et méritent une attention particulière :
Facebook n’est pas le leader mondial des réseaux sociaux sans raison. Dès le début, Mark Zuckerber a compris l’importance, pour les gens, de rester au contact de leur entourage.
L’entreprise a donc investi pendant des années dans des technologies qui facilitent les échanges de photos, de vidéos, de messages et de publications entre proches. Ces outils ont été présentés comme les pièces d’un trombinoscope numérique permettant à l’utilisateur de satisfaire son envie de s’intéresser à la vie des autres. Et le service est gratuit, par-dessus tout.
Il a fallu 6 ans à Facebook pour franchir la barre du milliard d’utilisateurs en 2012. L’équipe de Zuckerberg a commencé à élaborer une politique commerciale et marketing viable seulement après avoir recruté suffisamment d’utilisateurs réguliers.
Le cas d’Instagram est très révélateur. Ses créateurs ont observé que les gens aiment poster des photos avec filtres, pour paraître plus beaux, masquer certains défauts de leur corps ou créer une ambiance particulière autour d’une image.
Ils se sont ainsi concentrés sur la création de filtres en tout genre, répondant ainsi aux besoins des utilisateurs. Ces derniers tombent sous le charme des créations du site, qui acquiert rapidement une grande notoriété chez les fans de réseaux sociaux.
Les succès s’enchaînent naturellement. Instagram voit son nombre d’utilisateurs croître de façon exponentielle, avant d’être racheté par Facebook pour un milliard de dollars. Et tout ça, sans avoir généré de revenus depuis sa création !
Hotmail
Avant les Gmail et Yahoo, il y avait Hotmail, la première boîte mail du monde web. Cette messagerie naît sur l’initiative de deux employés désireux de cacher leurs échanges à leur employeur.
Après avoir créé Hotmail, les deux larrons se retrouvent en manque de fonds pour la promotion de leur œuvre. Ils décident alors d’ajouter un message automatique en bas de tous les mails envoyés via Hotmail : « PS : I Love You. Obtenez gratuitement une adresse e-mail Hotmail ».
L’idée fonctionne à une époque où les messageries électroniques étaient encore payantes et Hotmail recrute plus d’un million d’utilisateurs en 6 mois.
Et après 18 mois, la messagerie gratuite compte plus de 12 millions d’usagers. Puis, Microsoft entre dans la danse et le rachète définitivement.
YouTube
YouTube a usé de plusieurs artifices de Growth Hacking au cours de son développement. L’introduction de la fonction « Embed » en fait partie.
Cette option permet aux blogueurs et propriétaires de sites de diffuser sur leur propre adresse des vidéos postées à l’origine sur YouTube. Les nombres de vues sur ces blogs entrent également dans le décompte de la publication YouTube originelle.
Ce « hack » tout simple, appartenant au niveau de la recommandation de la matrice AARRR, a boosté les statistiques de visionnage de la plateforme.
AirBnB
La technique de Growth Hacking employée par Airbnb relève du génie. Peu après sa création en 2008, le site peine à trouver des visiteurs, donc des clients.
Ses créateurs décident alors de partager les annonces Airbnb sur Craiglist, un site qui jouit à l’époque d’une plus grande notoriété.
Toutes les publications sur Airbnb sont alors diffusées automatiquement sur Craiglist. L’astuce fonctionne à merveille et Airbnb parvient à hacker une partie du trafic de Craiglist dans le domaine de la location.
La plateforme surpasse aujourd’hui Craiglist en termes de trafic et de chiffre d’affaires.
Spotify
Spotify a utilisé à peu près la même technique qu’Airbnb, mais avec Facebook. Son idée ? Le partage automatique du playlist d’un utilisateur sur Facebook.
Tous les contacts Facebook des utilisateurs de la plateforme découvrent alors le service, qui connaît un essor fulgurant peu après cette astuce de Growth Hacking.
DropBox
DropBox a opté pour une opération de parrainage toute simple. À la base, le site offre 2 Go d’espace de stockage gratuit.
Désireuse d’acquérir plus d’utilisateurs, l’entreprise incite ses clients à inviter des amis à adopter le service, en contrepartie d’un espace de stockage supplémentaire. Chaque filleul rapporte ainsi 0,5 Go de stockage, le plafond étant limité à 16 Go.
Avec cette technique toute simple, la base d’utilisateurs de Dropbox a bondi de 3 900 % en 15 mois, passant de 100 000 à plus de 4 millions de personnes.
Twitter devenu X
Le cas de Twitter est légèrement différent. Le site a constaté, grâce au data, que les nouveaux utilisateurs abandonnent leur compte après quelques jours seulement, faute de contenus intéressants.
La plateforme a eu l’idée de proposer une liste de comptes d’amis ou de personnalités à suivre dès l’inscription pour réduire ce taux d’abandon. L’astuce fonctionne et Twitter devient une référence dans le milieu du microblogging et des informations flash.
Prêt à booster votre business toute de suite et sans budget ?
Tous ces exemples montrent à quel point un ensemble de techniques de Growth Hacking bien ficelées est crucial pour croître exponentiellement la courbe de revenu de votre entreprise.
Ces explications soulignent également un point important : le Growth Hacking n’est pas une stratégie mystérieuse ni illicite, réservée à des entrepreneurs voyous.
Les startups respectables et à fort potentiel en sont même les principaux adeptes. Elles montrent depuis quelques années que cet état d’esprit doit être omniprésent chez les créateurs et les dirigeants d’entreprise en quête de succès. Vous êtes probablement l’un de ces leaders.
Premier livre complet sur le Growth Hacking
Si c’est le cas, vous devez apprendre dès maintenant toutes les ficelles du Growth Hacking. Cet article est assez complet, mais reste limité en matière de renseignements réellement utiles pour apprendre le Growth Hacking.
Le livre « Le Growth Hacking – 8 semaines pour doubler le nombre de vos prospects » de Frédéric CANEVET, publié chez Dunod, contient tout ce qu’il vous faut pour maîtriser les techniques de Growth Hacking en 2 mois. Vous pouvez directement commander ici :
Cet ouvrage de 288 pages dévoile dans un langage technique, mais lisible les prérequis techniques, matériels et logiciels pour devenir un bon Growth Hacker.
Frédéric CANEVET s’est penché sur plusieurs cas concrets pour élaborer quelques plans de Growth Hacking viables et basés sur une logique implacable, chose jamais faite auparavant.
Une vraie source d’inspiration
Personnellement, ce livre a été une grande source d’inspiration pour nous dans notre cheminement en tant qu’entrepreneur indépendant, spécialisé dans le marketing digital et la communication en ligne.
Nous y avons puisé des astuces très pratiques qui marchent en prime et qui nous ont permis de développer notre propre startup et recruter de nouveaux clients fidèles.
Les idées de Growth Hacker dans ce livre ont été la source d’inspiration à l’origine de notre site. Et nous nous m’efforçons d’appliquer les conseils du livre afin d’acquérir du trafic et vendre efficacement nous services sur ce site.
Nous croyons dur comme fer que vous aussi, vous pouvez apprendre quelques techniques très utiles dans ce livre bien présenté et à l’écriture fluide.
Conseils de Frédéric CANEVET, expert du Growth Hacking
Nous avons eu l’occasion d’interviewer Frédéric CANEVET animateur du site http://www.conseilsmarketing.com/ et auteur du livre « Le Growth Hacking – 8 semaines pour doubler le nombre de vos prospects ». Dans cette interview, Frédéric nous donne ses 3 conseils pour BOOSTER votre business et dévoile son hack préféré.
Mon premier conseil est simple : utilisez l’analyse AARRR pour savoir quelle est l’action prioritaire à mettre en place dans votre entreprise.
C’est le meilleur choix pour améliorer une situation à très court terme.
Dans le process de choix des idées, il faut toujours choisir 1 ou 2 « quickwins » c’est-à-dire des améliorations que l’on peut mettre en place immédiatement et pour un coût/effort proche de 0 et qui peuvent déjà apporter un réel plus.
Par exemple il y a peu de temps je cherchais à améliorer la conversion d’un site, et j’avais noté que le système des auto-répondeur était défaillant. Avant même de faire un A/B Testing de messages, de changer de solution d’Emailing… j’ai déjà optimisé en mettant un nouvel expéditeur sans le nom de l’entreprise. Cela a pris 5 minutes, mais cela a permis de doubler le taux d’ouverture de ce message.
Mon second conseil est de ne pas chercher la perfection au départ.
En Growth Hacking le mieux est l’ennemi du bien… il faut déjà faire quelque chose, voir si cela apporte des résultats, et ce n’est qu’ensuite qu’il faut y consacrer plus d’efforts et de perfectionnisme.
Cela ne veut pas dire faire « à l’arrache » et mal fait, cela veut dire qu’il faut accepter d’avoir un niveau qui n’est pas parfait au départ, et améliorer ensuite si cela se révèle une bonne idée.
Mon troisième conseil, c’est d’automatiser ce qui doit l’être, mais ne pas chercher à tout automatiser.
En effet en Growth Hacking la tentation est de mettre en place des process, des logiciels… mais cela peut se révéler contre-productif lorsque cela « se voit » (en particulier avec des personnes du marketing ou dans l’informatique).
Il faut savoir aussi mettre au bon moment de l’humain, par exemple mettre en place une procédure d’escalade pour un chatbot, sous traiter le SAV et ne pas chercher que du self service…
Fréderic CANEVET, quel est ton hack préféré ?
Actuellement je pense que Linkedin est le réseau social le plus sous estimé, car il est à la fois qualitatif, et très permissif.
Il est donc essentiel à utiliser si on est en B2B, avec l’utilisation en particulier de Linkedin Helper qui est vraiment très utile pour automatiser une partie des tâches (ajouts de contacts, direct messages…).
Voilà chers fidèles lecteurs, nous espérons que cet article vous a été utile ou vous a plu ? Notre souhait est de vous apporter les informations utiles et accessibles à tous.
Toutefois, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques dans les commentaires ci-dessous. Elles m’aideront à vous proposer des articles toujours plus en adéquation avec vos attentes.
Et vous, Growth Hackers quels sont vos hacks préférés ?
Voici également 101 hacks que vous pouvez mettre en pratique tout de suite.
Apparu en 2010, le Growth Hacking fait beaucoup parler de lui cette annee. Sa promesse : accelerer considerablement la croissance d’une entreprise a moindre cout. Son principe : il vous suffit de traduire litteralement son nom pour le comprendre ; il s’agit d’un vrai « piratage de croissance ».